Faik Konitza

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Réception au Parlement européen

La soirée 'Albania’s European identity: past, present and future!' a eu lieu le 17 mars au Parlement européen à Bruxelles, organisé par Eduard Kukan MEP en collaboration avec l'association culturelle Konitza et avec la participation de Nikola Vuljanić MEP et L’Ambassadeur de l’Albanie auprès de l’UE, Mimoza Halimi
Reportage Top Channel
’Observateur des Balkans' (en italien)
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L'association culturelle Konitza souhaite remercier chaleureusement le Consortium des vignerons du Nord de l'Albanie et en particulier les sociétés Uka, Kajoshi, Arbri et Kallmeti, qui ont offert les boissons albanais à l'occasion de cette soirée. Nous étions heureux aussi d'accueillir M. Andrea Lo Iacono, du projet Livia, soutenu par le gouvernement italien, pour le développement de l'industrie du vin en Albanie.

Albania's European Identity

Discours de Genti Metaj, President de l'association culturelle Konitza:

Shqip

En préparant cette activité ici au Parlement européen, le message que l’association culturelle Konitza veut transmettre est clair : nous souhaitons une plus grande responsabilité des partis politiques en Albanie et plus d’attention des institutions de l’Union européenne pour que l’Albanie ne rate pas le rendez-vous avec l’Europe au Sommet de juin prochain. 

C’est aussi le message de rattraper le temps perdu et aller de l’avant avec les autres nations de notre continent car l’histoire nous a divisés injustement.

Vous le savez, l’Albanie est un pays européen et son histoire fait partie intégrante de l’histoire de l’Europe, dans le passé comme dans le présent.

La chronique de cette histoire, juste avant l’occupation ottomane, faisait partie de la chronique méditerranéenne. Rappelons que trois principales villes albanaises, Durrës,  Shkodër et Berat ont presque le même âge que Rome. Les fouilles archéologiques dans des nombreux sites illyriens et gréco-romains sur le territoire albanais démontrent la présence millénaire des Albanais.

Le héros national des Albanais, Gjergj Kastrioti-Skënderbeu, est devenu un  mythe par son courage et sa résistance sans pareil contre l’empire ottoman au XV siècle. A la tête d’un petit pays, Skënderbeu a lutté  contre la plus grande puissance militaire de l’époque pour défendre l’Albanie et la civilisation européenne. Des centaines de livres écrits dans toutes les langues du continent en témoignent et reconnaissent en lui un des guerriers inoubliables de l’Europe.

La culture albanaise fait partie de la culture européenne. Les chants des Preux font partie naturellement de l’épopée médiévale européenne au même titre que les Allemands avec les Niebelungen, les Français avec les Chansons de Roland ou les Espagnols avec le Romancero du Cid. La littérature médiévale albanaise, littérature bilingue, albanais-latin et albanais-italien, comme dans la plupart des pays européens, s’est développée au même niveau pendant au moins trois siècles dont les auteurs les plus illustres sont Gjon Gazulli, Pjeter Bogdani, Jul Variboba, Jeronim De Rada, etc.

La Renaissance nationale et les pères de l’indépendance de l’Albanie, fin XIXe   et début du XXe  siècle,  ont projeté un Etat laïque et une Albanie européenne, en se basant sur le modèle politique, juridique, économique et social des pays les plus développés d’Europe. Ils ont sanctionné l’alphabet latin pour la langue albanaise en prônant clairement l’esprit européen des Albanais.

Plusieurs convictions religieuses ou philosophiques cohabitent dans la société albanaise : musulmans, orthodoxes, catholique, athées, etc. L’Albanie continue d’être un exemple précieux connu pour sa tolérance religieuse dans un contexte global géopolitique que l’on connaît bien.

A cette tolérance, je voulais ajouter l’accueil, l’hospitalité et la solidarité que nous reconnaissent les Etrangers également. Je voulais citer juste un fait historique. Au cours de la Deuxième guerre mondiale, aucun juif n’a été dénoncé aux nazis allemands. Tous les juifs qui sont arrivés en Albanie ont été protégés par le peuple albanais. Une dame de 93 ans exprimait, ici à Bruxelles quelques semaines avant, sa gratitude à l’humanité du peuple albanais qui a permis sa survie.

Encore un autre fait intéressant:

Altiero Spinelli, partisan du fédéralisme européen (un des bâtiments de ce parlement porte d’ailleurs son nom), journaliste et militant antifasciste, condamné par le régime de Mussolini à 16 ans de réclusion, écrit dans ses mémoires qu’il avait connu dans la prison de Ventotene un Albanais érudit, de vision européenne, Llazar Fundo. Il honore la mémoire de cet idéaliste albanais dont les idées l’avaient éclairé dans l’écriture du « Manifeste pour une Europe libre et unie ». Mais Fundo n’a pas eu le temps de réaliser sa vision européenne pour sa patrie. Il a été fusillé deux mois avant la libération du pays, en septembre 1944, sur l’ordre du dictateur Enver Hoxha dont le régime a isolé le pays de l’Europe pendant un demi-siècle.

Au cours de l’année 1990, en se levant contre la dictature communiste, les étudiants et les citoyens albanais ont battu le pavé en scandant « Liberté, démocratie » « Nous voulons l’Albanie comme l’Europe ! ». Comme Faik Konica avait essayé de le faire, un siècle auparavant, les étudiants albanais exigeaient le retour de l’Albanie dans la famille européenne.

En 1992, l’Albanie a signé le premier accord de commerce avec l’Union européenne, après un demi-siècle d’isolement, d’effacement et d’oubli.

En 2009, l’Albanie est devenue membre de l’OTAN.

Depuis un peu plus de trois ans, les Albanais ont commencé, enfin, à pouvoir circuler sans visas dans la zone Schengen. C’était une avancée historique pour tous les Albanais. Mais ce n’est pas suffisant. Le souhait des Albanais est d’être comme tous les autres européens. La jeunesse et les citoyens albanais souhaitent que l’Albanie puisse occuper sa place dans la nouvelle Europe réunifiée.

En juin de cette année, l’Albanie a un autre rendez-vous avec l’histoire  et avec l’Europe. Les Albanais attendent avec beaucoup d’intérêt cet évènement et la décision qui sera prise par le Conseil européen. 

Plus de 95% des Albanais souhaitent que l’Albanie devienne membre de l’Union européenne. Ils ont choisi ainsi leur avenir. C’est la seule voie pour poursuivre le travail pour consolider la démocratie, l’Etat de droit, les droits de l’homme et le bien-être de la population.

Ce souhait populaire mérite le feu vert du sommet de juin en octroyant à l’Albanie le statut de pays candidat à l’adhésion à l’Union européenne.

 

Speech by Eduard Kukan, MEP:

I am speaking to you as a European politician who firmly believes that Albania has a place in Europe and should join the family of the democracies in the EU. I speak as a friend of the Balkans, a friend of Albania and a strong and vocal supporter of the enlargement process of the EU.

We are gathering a little less than two years after our first event, celebrating 100 years of Albanian statehood. I remember it as a very nice evening, when we talked a lot about tearing down stereotypes and the positive role of the Albanian diaspora in Belgium. Our event tonight is about the past, the present and the future of Albania. I would like to mention some symbolic dates:

100 years ago, events in Sarajevo triggered a set of developments that changed the map of Europe. One of the outcomes of the 1st World War was the demise of the great empires. Europe started forming around smaller nations and their right to self-determination. These were defining moments for all the nations that are now sovereign European countries.

It is 25 years since the fall of the Iron Curtain and the end of the Cold War. Coming from Slovakia and speaking to an audience from Albania, we know what authoritarianism did to our countries. We also know that reforms are painful and take a long time. 1989 was a cornerstone in the fight for democracy across the continent.

10 years ago the EU saw the accession of 10 new Member States – the so-called big-bang enlargement. It was preceded by years of preparation, hard negotiations and painful economic reforms. Now, a decade later, we no longer want to feel like new Member States – we are fully part of this club.

Five years ago, Albania and Croatia joined NATO as a first step towards euro-Atlantic integration. It has proved to be a signal that Albania is a stable and valued ally and important regional player. The gradual integration of Balkan countries into these structures supports regional cooperation and contributes to stabilisation of the region. Albania has always played a very constructive role.

It is five years since the Stability and Association Agreement entered into force. It gave Albania a road map for future EU membership. The next step is to obtain EU candidate status in order to begin formal negotiations on accession. I hope, and I remain optimistic – although it’s not always easy – that the green light from the European Council will come in June, or later this year, to be realistic.

All these important dates have shaped the EU in the Balkans, and Albania as well. In 2014, we are preparing for major changes within the EU: the results of parliamentary elections will influence the new European Commission. It will show which political forces will be dominant in Europe. We are worried about the rise of extreme right-wing parties. We watch developments in Member States where anti-immigration parties have an important say in domestic politics. We are alarmed by the increasing power of euro-sceptic parties which blame the EU literally for everything.

The EU can only be strong when democratic, when united, and when it includes all Europeans.

EU integration supports stability and security and provides a key incentive to aspiring countries to undertake democratic reforms. Albania is firmly on the European map. It is opening to the European public, and the rest of the world is discovering its incredible potential.  The New York Times list of places to go has repeatedly included Albania as an international hot spot, for its natural beauty.

It has been called an awakening sleeping beauty – how poetic!  This is a warm and sincerely hospitable country. Albania has been praised for its distinctive culture and friendly people.  Young people across Europe know Tirana for its great atmosphere – it is time to rediscover Albania. What they write is true, and I can judge it from my own personal experience. I have visited your country many times and I have the best recollections. I am always very glad to go there again – as a politician I charge my batteries while visiting Albania. If you are not in a position to praise yourselves, we have to do it, so that you understand what kind of potential you really have in Europe and in the world. You should be proud of it.

Europeans are more interested in Albania and are starting to see how this country has always been a part of European culture. This is where organisations like Konitza are instrumental. Your work in Brussels and throughout Belgium contributes to representing the country and helps underline its European presence. My message is: keep an eye out for Albania, get to know it, the sooner the better!

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