Faik Konitza

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L'exposition « Ceux qui restent »

Au commencement, il y eut la Guerre. Après la guerre : l’exode. Ceux qui ne sont pas rentrés au pays, ni vivants ni morts, errèrent longtemps sur les routes éparses de la Terre. « Qu’allons-nous devenir ? » disent ceux qui ont laissé leurs familles, leurs racines loin derrière eux. Ils n’ont plus de nom. On les appelle « réfugiés », « clandestins », « sans papiers » ou encore « migrants ». Ces « voyageurs » sans noms risquent leurs vies dans des bennes de camions, des barques de fortunes…, dans le but d’accéder au rêve européen. Et nous, nous les européens que faisons nous pour nos semblables ?

Extrait de la présentation du spectacle « Le dernier Caravansérail »

Souvent méconnue pour son histoire, l’Albanie  est l’un des pays Balkaniques appartenant au continent Européen. La situation économique, politique et sociale critique du pays, bouleverse et traumatise des familles entières en leur laissant aucun espoir pour l’avenir. Aujourd’hui près d’un million d’Albanais ont quitté leur pays natal, soit plus d’un quart de la population totale, pour rejoindre les pays voisins à la recherche d’une amélioration de leur condition de vie.

Le fait que certains quittent le pays permet aussi à d’autres de rester. « Ceux qui restent » est le récit photographique de deux chemins parallèles, celui de Klos (Fier) et Narte (Vlore), deux villages du Sud d’Albanie ayant connu une émigration significative. C’est sur ceux qui restent  que mon regard se porte. Comment mènent-ils leur vie de jour en jour ? Qu’en est-il des liens entre eux et de leur concept d’unité familiale ? Qu’en est-il de leur être ? Le récit photographique s’écrit à travers une série de portraits accompagnés d’événements de leur vie, d’objets intérieurs et photos symbolisant un lien affectif avec leurs proches.

Cette série photographique est une volonté de comprendre l’un des aspects de l’exil, la migration, l’un des sujets les plus conflictuels actuellement en Europe, en posant la question à petite échelle au niveau local. Des chiffres pour nous informer que des « migrants » hommes, femmes, enfants sont noyés en tentant de traverser la Méditerranée pour rejoindre l’Europe et d’autres dans l’espoir de passer au delà des frontières hérissées de barbelés. Réduits souvent à des chiffres et statistiques, ce projet artistique à pour but de les nommer, de les ré-humaniser, de leur donner corps et chaire : une invitation à une réflexion silencieuse porteuse d’espoir, d’humanité et de dignité.

L’exposition offre à voir au-delà des images et des mots, elle invite à ressentir l’importance que peuvent prendre nos semblables dans la solitude. A ressentir ce qui nous lie tous au-delà de toute frontière possible. A travers ce projet photographique je transcris une réalité dans le désir de raconter une histoire, la Leur, la Mienne, la Notre.                                 

Vjola Leskaj 

​Née en 1987, Vjola Leskaj est originaire d’Albanie. Elle quitte son pays natal à l’âge de 12 ans pour s’installer à Bruxelles où elle vit depuis. Portant un intérêt pour les arts visuels, elle décide en 2013 d’étudier l’image photographique à l’École de Photographie Agnès Varda à Bruxelles. Le médium photographique se révèle pour elle une passion et une forme d’expression dont elle ne peut se séparer. Selon les projets, elle travaille en argentique ou en numérique, construit ses images, des fragments de réel ou d’imaginaire là où le documentaire se dispute à l’intime. Pour Vjola, comme d’autres formes d’art, l’image photographique doit troubler, bouleverser, tout remettre en question jusqu’à l’étrangeté de notre présence au monde.

​Née en 1987, Vjola Leskaj est originaire d’Albanie. Elle quitte son pays natal à l’âge de 12 ans pour s’installer à Bruxelles où elle vit depuis. Portant un intérêt pour les arts visuels, elle décide en 2013 d’étudier l’image photographique à l’École de Photographie Agnès Varda à Bruxelles. Le médium photographique se révèle pour elle une passion et une forme d’expression dont elle ne peut se séparer. Selon les projets, elle travaille en argentique ou en numérique, construit ses images, des fragments de réel ou d’imaginaire là où le documentaire se dispute à l’intime. Pour Vjola, comme d’autres formes d’art, l’image photographique doit troubler, bouleverser, tout remettre en question jusqu’à l’étrangeté de notre présence au monde.

Agenda

Balkan Trafik festival
25-27 avril
Place de Brouckère, Bruxelles
Progamme ici
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